Je m’appelle :
Louis-Valentin de Goetzmann
Ou Louis-Valentin de Goezmann
Ou Louis-Valentin Goezmann de Thurn
Ou Louis-Valentin Goezmann Thurn
Ou Louis-Valentin Goezmann zum Thürn
Ou Louis-Valentin Goezmann de Thurne
Ou Louis-Valentin Zemganno
Je signe L*** V*** G*** de Th***
J’ai aussi utilisé les pseudonymes de Thurne, Lerchenberg, Klebsattel, John Williams
Les armes de ma famille sont : De gueules à une bande d 'argent chargée de trois trèfles de sinople .
Je suis né dans la maison de mon pére , rue des seigneurs le 16 septembre 1729. , j’apparaîs sur le registre paroissial comme parrain dès le 27/04/1741 à l’âge de 11 ans, puis le 27/09/1743 où je suis qualifié de « studiosus », le 28/03/1750 j’y suis qualifié de « graduatus juris civilis Doctor » à l’âge de 21 ans. Selon le NDBA, j’ai étudié à la faculté de droit de Strasbourg ( immatriculé le 3/11/1747 avec passage de sa thèse le 20/08/1749 ). Je suis à nouveau parrain le 13 juin 1751.
Mon père s’appelait Georges Adam et ma mère Marianne Françoise Poirot.
Mon grand- père et mon arrière grand -père qui se prénommaient tous les deux Jean-Georges furent successivement depuis 1667 Bailli et Grand bailli de la Seigneurie du Haut et du Bas Landser.
C’est mon arrière-grand père qui fit construire et décorer la maison berceau de notre famille au haut de la rue de l’église en 1657.
Il joua par ses travaux et son zèle un rôle dans le rattachement de l’Alsace à la France.
En mars 1702 mon grand- père fut nommé Conseiller du roi et maire héréditaire de Landser.
Tous mes ancêtres avaient fait des études de droit dans les universités de Fribourg en Brisgau , de Strasbourg et de Bale
Mon père et mon grand- père étaient avocats au Conseil Souverain d’Alsace.
Ma première femme épousée en 1739 s’appelle Marie Anne Françoise Amann , elle me donna un fils Georges Jacques Louis GOETZMANN, né le 18 septembre 1755 avec pour parrain et marraine ses grands-parents paternels : Georges-Adam GOETZMANN et Marianne Françoise POIROT. Elle décède en 1758.
Après mes études de droit à Strasbourg et ma thèse en 1749, je devins avocat et également Conseiller au Conseil Souverain d’Alsace.
En 1766 à 37 ans je me fixe à Paris ou je publie nombre d’ouvrages juridiques ou polémiques.
Réputé meilleur criminaliste du royaume je devins titulaire d’un office de conseiller à la Grande chambre dans la réforme judiciaire du chancelier Maupéou en remplacement de l’ancien Parlement de Paris.
En 1772 je fus nommé commissaire à la caisse des amortissements.
En 1773 je fus nommé rapporteur dans une affaire opposant Beaumarchais au Comte de la Blache .Je suis mis en cause pour un présent de 15 Louis d’or et de bijoux remis à ma deuxième épouse Gabrielle Julie Jamart (avec qui j’ai contracté le mariage en aout 1764) afin d’obtenir une audience. Mais elle « omet » de rendre les Louis d’or lorsque Beaumarchais perdit son procès. Cette affaire passionna le Paris tout entier, la France et l’Europe cultivée. Finalement je perdis le procès contre Beaumarchais et je fus mis hors de Cour. Ma mésaventure l’inspira pour les noces de Figaro et mon personnage fut la risée des spectateurs.
En 1774 à cause du scandale je me démis de ma charge et entre dans la vie privée je me consacre à l’écriture et à l’espionnage au service du Duc d’Aiguillon et pour servir le Roi. Je fus plusieurs fois envoyé secrètement à Londres pour différentes missions par le Ministre des Affaires Etrangères Vergennes.
En 1776 suite à la transposition du chœur de l’église de Landser de l’orient vers l’occident je fais ériger une pierre tombale dans l’église en l’honneur de mes aieux.
extrait concernant ma vie d'espion au service du Roi de France:
Sous le nom emprunté de baron de Thurn, prétextant de son séjour par la composition d'une Histoire de la Guerre d’Amérique, il se livre à l'espionnage et au renseignement. Il surveille les mouvements des bâtiments britanniques et tente d’apprécier la situation économique et politique du royaume, en particulier la chute attendue du ministère North. Il se charge de diverses missions secrètes, transmet des extraits d'ouvrages et de journaux londoniens à Versailles. Il est aussi chargé de diverses missions de surveillance des "mauvais français" installés à Londres, à l'instar de Simon-Nicolas-Henri Linguet. C'est sous les noms de Lerchenberg, de baron de Thurn ou de John Williams qu'il signent des dépêches, apparemment prisées dans un premier temps, puis avec le temps, considérées comme vagues et imprécises. Son correspondant principal est le maréchal de camp Baudouin. Pendant la guerre d'Indépendance, il séjourne un moment à Ostende, craignant pour sa sécurité. Dans ses voyages, son fils Georges, formé au régiment de Royal-Bavière, l'accompagne.
Mais à partir de l’été 1781, la confiance du gouvernement en ses bons services vacille, Lenoir ainsi juge sa conduite suspecte : on lui prête des liaisons malhonnêtes avec lord Shelburne et avec Charles James Fox. Au-delà, il est accusé de complicité avec le libraire Boissière qui distribue des ouvrages clandestins en France. Mais on continue à lui verser une pension. Durant l'été 1783, son retour en France est évoqué et au même moment, il livre un Mémoire à Franklin pour l'informer de son projet de s'établir en Amérique pour y cultiver la vigne. Apparemment, il devait regagner la France seulement quelques années plus tard, tout en continuant probablement de servir sous les ordres du comte de Montmortin.
Lors de la Terreur révolutionnaire je fus incarcéré dès octobre 1793 et guillotiné le 7 thermidor an II 25 juillet 1794. Je participe à « la révolte de Saint Lazare » qui en fait est un subterfuge de procès pour vider les prisons et accabler Robespierre et malgré de nombreuses interventions en ma faveur je fus guillotiné le 7 thermidor an II soit le 25 juillet 1794 à l’âge de 65 ans.
Title Sources
Analyse de l'ouvrage ayant pour titre "Questions de droit public"... [par Goetzmann]. SUDOC (France)
Dissertatio inauguralis juridica de peculiaribus privilegiis militaribus, quam... ventilationi subjicit ad diem 20. augusti 1749... Ludovicus Valentinus Goetzmann... Bibliothèque nationale de France
Essais historiques sur le sacre et couronnement des rois de France, les minorités et les régences ; précédés d'un discours sur la succession à la couronne. Par L*** V*** G*** de Th*** Bibliothèque nationale de France
Essais politiques sur l'autorité, et les richesses que le clergé séculier & régulier ont acquises depuis leur établissement Bibliothèque nationale de France NII (Japon) RERO (Suisse) SUDOC (France)
Histoire politique des grandes querelles entre l'empereur Charles-Quint et François Ier : avec une Introduction contenant l'état de la milice et la description de l'art de la guerre, avant et sous le règne de ces deux monarques SUDOC (France) RERO (Suisse) Bibliothèque nationale de France Bibliothèque royale des Pays-Bas
jurisprudence du Grand Conseil examinée dans les maximes du royaume... Bibliothèque royale des Pays-Bas SUDOC (France) Bibliothèque nationale de France
L'Aristocratie financière : avec un moyen patriotique de s'en faire une ressource pour les besoins de l'Etat SUDOC (France)
Les quatre Ages de la pairie de France, ou Histoire générale et politique de la pairie de France dans ses quatre âges Bibliothèque nationale de France RERO (Suisse) SUDOC (France)
Lettre à un magistrat sur la contestation actuelle entre les libraires de Paris et ceux des provinces SUDOC (France) Bibliothèque nationale de France
Lettre d'un jurisconsulte français a un publiciste allemand, 1777(name not given)
BEAUMARCHAIS (P.A. Caron de)
Recueil des 7 principaux mémoires relatifs à l'affaire Goezman : Mémoire à consulter pour Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Ecuyer, Conseiller-Secrétaire du Roi, et Lieutenant-Général des Chasses au Bailliage et Capitainerie de la Varenne du Louvre, grande Vénerie et Fauconnerie de France, accusé.
Paris,, 1773-1774.
7 pièces reliées en 1 volume In-4. Reliure plein veau époque, dos à nerfs orné, pièce de titre rouge.
- Mémoire à consulter pour Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Ecuyer, Conseiller-Secrétaire du Roi, et Lieutenant-Général des Chasses au Bailliage et Capitainerie de la Varenne du Louvre, grande Vénerie et Fauconnerie de France, accusé. Paris, imprimerie Valleyre, 1773. 42 pp. Cordier 332, avec un autre imprimeur. - Supplément au mémoire à consulter pour Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais,..., accusé en corruption de Juge et calomnie. De l'imprimerie Quillau, 1773. 64 pp. Cordier 334. - Addition au supplément du mémoire à consulter pour Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais,... accusé, Servant de réponse à Madame Goezman accusée; au Sieur Bernard d'Airolles, accusé; aux Sieurs Marin, Gazetier de France, & Darnaud Baculard, Conseiller d'Ambassade, assignés comme témoins. De l'imprimerie Clousier, s.d. (1773). 78 pp. Corider 335. - Quatrième mémoire à consulter pour Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais,..., accusé de corruption de Juge. Contre M. Goezman, Juge accusé de subornation et de faux, Madame Goezman, & le Sieur Bertrand, accusés; les Sieur Marin, Gazetier; Darnaud-Baculard, Conseiller d'Ambassade; et Consorts. Et réponse ingénue à leurs Mémoires, Gazettes, Lettres courantes, Cartels, Injures, et mille et une Diffamations. De l'imprimerie J. G. Clousier, 1774. 108 pp. Cordier 338. - Note. S.l., s.d. 1 feuillet. Inconnu de Cordier. (au sujet de l'interdiction de la représentation du Barbier de Séville par Louis XV, indigné par la publication des différents mémoires de Beaumarchais). - Requête d'atténuation pour le Sr Caron de Beaumarchais. Paris, Knapen, 1773. 28 pp. Cordier 337. - Mémoire à consulter pour François-Thomas-Marie d'Arnaud, Conseiller d'Ambassade de la Cour de Saxe, de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Prusse, &tc. Contre Pierre-Augustin Caron, Ecuyer, Conseiller, Secrétaire du Roi,...De l'imprimerie Michal Lambert, 1773. 15 pp. Corider 344. Tout commence le 17 juillet 1770, à la mort du financier Joseph Paris Duverney dont les dispositions testamentaires sont prises en faveur de Beaumarchais, son associé. Ces dispositions sont contestées férocement par le comte de La Blache, légataire universel du financier. Aucun arrangement n'ayant pu être trouvé entre les deux parties, s'ouvre alors un procès. En 1772, Beaumarchais en gagne la première instance. Mais en 1773, le juge Louis Valentin Goëzman de Thurn est nommé rapporteur. Afin d'obtenir des audiences positives de son mari, Beaumarchais, inquiet, offre à Mme Goëzman un présent de cent quinze louis, dont quinze étaient destinés au secrétaire de Louis Valentin, ainsi qu'une montre enrichie de diamants. Gabrielle Julie Goëzman accepte le présent et promet de tout restituer, dans le cas où Beaumarchais devait perdre le procès. Le 6 avril, Goëzman rend un avis défavorable et accuse Beaumarchais, alors emprisonné dans une autre affaire, de faux en écriture. Beaumarchais se retrouve alors au bord de la ruine, isolé et sans secours. Certes, il se vit restituer ses "épices ", ses pots-de-vin, exception faite des quinze louis qui devaient jouer un rôle central par la suite. En juin, l'affaire rebondit puisque Goëzman porte à son tour plainte contre Beaumarchais qui est décrété "d'ajournement personnel" un mois plus tard. Le 18 octobre, animé par l'énergie du désespoir, Beaumarchais fait reprendre la procédure et publie du mois de septembre au mois décembre trois mémoires satiriques et piquants où Goëzman, son épouse et son secrétaire sont tournés en ridicule. La publication d'une quatrième pièce en février 1774 fait scandale à la Cour. Louis XV, qui a lu les mémoires, s'en indigne et refuse la représentation de son Barbier de Séville. Mais le vent tourne et les mémoires produisent l'effet escompté, mettre les rieurs de son côté. Le 23 décembre, l'ancien rapporteur est à son tour décrété "d'ajournement personnel". L'affaire, qui passionne le public et qui en suit le cours grâce aux Mémoires, se solde par un arrêt du 26 février 1774. Le Parlement de Paris condamne Beaumarchais et la dame Goëtzman au blâme et à une amende ; Gabrielle Julie est en outre condamnée à restituer les fameux quinze louis, pour être employés au pain des prisonniers de la Conciergerie. Le même arrêt ordonne que les mémoires de Beaumarchais soient lacérés et brûlés par l'exécuteur de la haute justice, que ceux de Louis Valentin Goetzmann supprimés. Goëtzman, mis hors de Cour, se démit de sa charge en 1774 et Beaumarchais, déchu de ses droits civiques, chercha alors à regagner les faveurs de la Cour. (un accroc en tête du dos).